Dans un rapport concernant les événements indésirables faisant suite à une vaccination Pfizer contre le Covid-19, l’ANSM met en garde contre la recrudescence du syndrome de Parsonage-Turner.
La liste des effets secondaires du vaccin anti-Covid produit par Pfizer pourrait prochainement s’allonger. Dans un rapport publié fin mars, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) alerte sur la multiplication des cas de syndrome de Parsonage-Turner faisant suite à une vaccination avec le sérum du laboratoire américain.
Au total, 43 cas ont été rapportés depuis le début de la campagne de vaccination, dont 27 pour la période se situant entre septembre 2021 et mars 2022. Le phénomène reste donc « très rare », mais l’agence juge toutefois que « le rôle du vaccin ne peut être exclu ».
Qu’est-ce que le syndrome de Parsonage-Turner ?
Le syndrome de Parsonage-Turner, aussi appelé névralgie amyotrophiante et touchant principalement des hommes âgés de plus de 40 ans, se manifeste d’abord par une douleur aiguë dans l’épaule, correspondant à l’inflammation du plexus brachial, un groupe de racines nerveuses situées entre l’épaule et la clavicule. Ce sont ensuite trois phases bien distinctes qui se succèdent :
- une phase inflammatoire entraînant de vives douleurs au niveau de l’épaule.
- une diminution de la force musculaire.
- une perte de la masse musculaire.
Parmi les symptômes qui doivent éventuellement vous alerter, on retrouve pêle-mêle de fortes douleurs au niveau de l’épaule et du cou, une sensibilité accrue de la peau, des strictions, des sensations de brûlures ou même de décharge électrique.
Une recrudescence due au vaccin Pfizer ?
Parmi les 25 cas rapportés en marge de la vaccination anti-Covid et qui ont pu être analysés, 7 sont survenus après une première dose de sérum, 14 après la deuxième dose et 4 après le « booster ». Neuf d’entre eux sont rétablis ou en cours de rétablissement mais 14 sont encore touchés par l’affection. Pour les deux restants, l’un est rétabli mais présente toujours des séquelles, et les autorités de santé ne disposent pas d’informations concernant le dernier.
Quel traitement ?
Pour ce qui est des traitements possibles pour limiter les effets de ce syndrome, l’administration de cortisone peut s’avérer efficace pour pallier les douleurs. « Un travail de rééducation en kinésithérapie est nécessaire pour reprendre de la force musculaire, et refaire travailler les muscles », explique par ailleurs le Dr Gilles Mondoloni, médecin du sport, acupuncteur et ostéopathe, interrogé par le Journal des Femmes. « L’acupuncture et l’auriculothérapie se révèlent efficaces pour diminuer la douleur puisqu’elle agit sur la commande douloureuse de ces nerfs », complète-t-il.