La N-acétylcystéine (NAC) est une forme particulière et hautement biodisponible d’un acide aminé soufré : la cystéine. Elle est depuis longtemps utilisée en médecine officielle et reconnue par l’Organisation mondiale de la santé comme médicament essentiel. Dans les années 1990, la N-acétylcystéine a fait son entrée dans le monde des compléments alimentaires. Des laboratoires en proposent une forme naturelle obtenue par biofermentation.
Quels bénéfices pour la santé ?
La N-acétylcystéine augmente la quantité de L-cystéine, dans l’organisme, qui intervient dans de nombreuses fonctions métaboliques. Elle contribue également à la synthèse du glutathion, un composé considéré comme l’antioxydant le plus important du corps humain. Le glutathion participe aux défenses naturelles ; c’est aussi un agent détoxifiant. Avec l’âge, les niveaux de glutathion diminuent, en particulier dans le foie dont la capacité de détoxication se trouve modifiée. La NAC soutient le système de détoxication hépatique en entraînant une augmentation du taux de glutathion. La détoxication hépatique permet d’éliminer des toxines, mais aussi des toxiques (comme les métaux toxiques), ou encore des polluants (tels que les pesticides ou le tabac).
Par ailleurs, un grand nombre d’études a démontré son action mucolytique (en d’autres termes, elle fluidifie et facilite l’expulsion du mucus).
Les recherches plus récentes étudient également l’impact de la NAC sur le cerveau. On sait que l’épuisement du glutathion complique certains troubles psychiatriques tels que la dépression et la bipolarité. De plus, la NAC participe à l’équilibre glutamate/GABA (des neurotransmetteurs qui régulent l’activité cérébrale). De même, la NAC semble améliorer le fonctionnement de la dopamine. Ainsi, elle favoriserait l’énergie mentale, la concentration et la motivation, et réduirait l’anxiété mais aussi les symptômes de la maladie de Parkinson. (1) D’autres travaux sont cependant nécessaires.
Dans quels cas l’utiliser ?
La NAC peut être utile dans les situations suivantes :
– bronchite aiguë ou chronique, toux grasse tenace avec exacerbation des symptômes ;
– grippe (virus influenza), pour atténuer les symptômes (pas d’effet en prévention) ;
– protection contre le stress oxydant impliqué dans le vieillissement cellulaire et dans le développement de nombreuses maladies ;
– cure de détoxication ;
– SOPK (syndrome des ovaires polykystiques) – la NAC peut désépaissir le mucus autour des kystes qui se sont formés sur les ovaires et favoriser l’ovulation ;
– troubles compulsifs ;
– traitement des biofilms bactériens, dans les infections résistantes à Helicobacter pylori ou Candida albicans ou dans la borréliose de Lyme ;
– prévention du cancer du côlon chez les personnes ayant des antécédents de polypes ;
– protection des méfaits du tabac chez des personnes à haut risque de développer un cancer du poumon ;
– en complément des traitements du VIH/sida.
Mode d’emploi
La NAC est commercialisée en gélules. Le dosage à prendre chaque jour est de 600 à 1 800 mg, à répartir entre une et trois prises. La durée de traitement peut aller jusqu’à six mois dans les situations chroniques.
Précautions
Respecter les doses conseillées par un professionnel.
Eviter la prise après l’absorption d’alcool.
Risques d’interaction avec certains médicaments contre l’épilepsie.
Ne pas utiliser en cas de problèmes rénaux ou d’ulcère gastrique.
L’élimination de la NAC est réduite en cas de maladie hépatique chronique.
Interactions de la N-acétylcystéine avec des plantes ou des suppléments
- Aucune connue.
1. D. A. Monti, et al., « N-Acetyl cysteine is associated with dopaminergic improvement in Parkinson’s disease », ASCPT, 2019.
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